Equipe tech solide

CTO part time, CTO transition, Shadow CTO, VP eng : qui fait quoi ?

Comprendre chaque rôle et identifier le bon profil tech selon vos enjeux pour sécuriser roadmap, gouvernance et création de valeur.

Camille Cocaud

30.09.2025

Dans beaucoup de scaleups, le mot “CTO” est utilisé à toutes les sauces. On l’emploie pour désigner aussi bien un développeur senior qu’un manager de 20 personnes, un pompier de crise ou un coach à temps partiel. Résultat : des malentendus, des recrutements ratés et des trajectoires fragilisées.

La réalité est plus simple : il existe plusieurs rôles différents, chacun conçu pour répondre à une situation précise. CTO part-time, VP Engineering, Shadow CTO, CTO de transition… Ces fonctions ne sont pas interchangeables. Comprendre leurs différences est essentiel pour savoir qui activer, et quand.

Le mythe du CTO “couteau suisse”

Pendant longtemps, les fondateurs non-tech ont imaginé que le CTO devait tout faire :

  • poser la stack,
  • recruter les devs,
  • piloter la roadmap,
  • rassurer les investisseurs,
  • arbitrer les priorités produit.

Mais ce profil unique n’existe pas. La croissance d’une scaleup n’est pas linéaire : elle connaît des phases d’exploration, de structuration, d’accélération et parfois de crise. Chaque étape appelle un rôle différent.

Les 4 rôles à bien distinguer

1. Le CTO part-time

Quand l’activer : early stage ou phase de clarification stratégique.

Le CTO part-time est un profil expérimenté, présent quelques jours par semaine. Son rôle :

  • structurer la base technique,
  • recruter les premiers développeurs,
  • préparer le terrain pour un futur CTO full-time.

C’est une solution pragmatique pour les startups qui n’ont pas encore la taille ou le budget pour un CTO permanent, mais qui doivent sécuriser leurs premiers choix technologiques.

2. Le VP Engineer/ Deputy CTO

Quand l’activer : scaleup en croissance, CTO débordé.

Le VP Engineer intervient pour épauler un CTO sous pression. Il prend en charge une partie du pilotage opérationnel :

  • delivery,
  • process,
  • management des équipes.

Son objectif : fluidifier les tensions, structurer l’organisation et préparer la phase suivante. Contrairement à une idée reçue, ce rôle ne fragilise pas le CTO : il le renforce, en lui redonnant du temps pour les arbitrages stratégiques.

3. Le Shadow CTO

Quand l’activer : le Shadow CTO est là pour épauler un CEO ou COO non-tech, qui a une relation fragile avec l’équipe technique.

Le Shadow CTO agit comme interlocuteur de confiance du CEO.

  • Il traduit les enjeux techniques en risques/opportunités business.
  • Il prépare les échanges critiques (board, investisseurs, arbitrages budgétaires).
  • Il permet au CEO de challenger sa roadmap sans créer de tensions internes.

C’est un rôle discret, stratégique, pensé pour donner du recul au dirigeant sans brouiller les lignes hiérarchiques avec l’équipe technique. Il n’interagit pas directement avec l’équipe technique.

4. Le CTO de transition

Quand l’activer : phase critique (départ de CTO, restructuration, pivot).

Le CTO de transition est un profil expérimenté, temporaire, qui prend le relais dans les moments de bascule.

  • Il sécurise l’existant (stack, organisation, documentation).
  • Il pilote la suite immédiate.
  • Il prépare un recrutement structurant.

Sa mission n’est pas de s’installer dans la durée, mais de stabiliser l’entreprise pour éviter une perte de valeur ou une rupture de delivery.

Comment savoir lequel vous correspond ?

Trois questions simples permettent de trancher :

  1. Quelle est la phase de votre entreprise ?
    • early stage → CTO part-time,
    • scaleup en structuration → VP Engineering,
    • crise → CTO de transition.
  2. Où se situe le problème ?
    • organisation/delivery → VP Engineering,
    • gouvernance et communication → Shadow CTO,
    • stack/choix technologiques → CTO part-time.
  3. Quel est l’objectif ?
    • stabiliser,
    • accélérer,
    • traduire (tech → business),
    • ou préparer la relève.

Les erreurs fréquentes

  • Vouloir un CTO part-time “à vie” : ce rôle est pensé comme une phase transitoire, pas comme une organisation pérenne.
  • Nommer un VP Engineering trop tôt : sans CTO solide au-dessus, ce rôle devient une fausse solution.
  • Confondre Shadow CTO et CTO opérationnel : le Shadow CTO n’est pas là pour coder ou manager. Il agit dans la sphère stratégique.
  • Recruter un CTO de transition comme un permanent : ce profil est taillé pour l’urgence, pas pour s’inscrire dans la durée.

Conclusion

Mettre le bon rôle au bon moment, c’est éviter deux risques majeurs : cramer du cash sur un mauvais recrutement, et ralentir la dynamique de croissance.

Chez Hones, nous avons conçu nos offres pour que chaque rôle corresponde à une situation précise :

  • CTO part-time pour les débuts,
  • VP Engineering pour épauler un CTO,
  • Shadow CTO pour accompagner les CEO non-tech,
  • CTO de transition pour sécuriser les phases critiques.

Une scaleup ne gagne pas en cherchant le profil “miracle” qui ferait tout. Elle gagne en ajustant le rôle à son contexte.

Contenu mis à jour le :

30.09.2025

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