Due diligence tech : les 7 signaux d’alerte qu’un investisseur ne peut plus se permettre d’ignorer en 2025
Découvrez les 7 signaux d’alerte tech à détecter avant d’investir en 2025, et comment les repérer avec une lecture business-first.
Due diligence tech : les 7 signaux d’alerte qu’un investisseur ne peut plus se permettre d’ignorer en 2025
Découvrez les 7 signaux d’alerte tech à détecter avant d’investir en 2025, et comment les repérer avec une lecture business-first.
En 2025, les investisseurs ne peuvent plus se permettre de miser sur une startup tech sans comprendre réellement ce qu'il se passe sous le capot. L'époque des levées faciles et des valorisations sur promesse est révolue. La qualité de l’actif, la capacité de delivery et l’évolutivité sont devenus des enjeux aussi décisifs que le business model ou la profondeur du marché.
Mais trop souvent, les analyses restent centrées sur le code, les stacks, ou la présence de tests unitaires. Insuffisant. Un audit tech efficace doit aujourd’hui dépasser le vernis technique pour évaluer la vraie capacité d’exécution d’une startup : son organisation, ses process & rituels, ses mécanismes de gouvernance et sa faculté à scaler intelligemment.
Voici les 8 red flags que nous détectons le plus fréquemment chez Hones, et qui doivent vous alerter avant d’investir.
Avoir une équipe tech motivée, c’est une chose. Avoir une équipe structurée, encadrée et prête à grandir, c’en est une autre. Une startup peut afficher un effectif de 10 ingénieurs tout en étant totalement inefficiente : absence de relais managériaux, organisation floue, documentation inexistante, et un CTO en surchauffe qui centralise tout.
Le vrai risque n’est pas tant la taille de l’équipe que sa capacité à transmettre, recruter, faire grandir. Ce que nous analysons : les rituels internes, la clarté des rôles, la vélocité réelle sur les sprints. Une équipe sans onboarding formalisé, sans espace de respiration ou de capitalisation est une équipe qui ne peut pas absorber la croissance. Et donc, un actif tech à risque pour l’investisseur.
Selon la phase de levée, la tolérance varie : en Seed, un fonctionnement artisanal peut être justifié, tant que les risques sont identifiés ; en Série A, un minimum de structuration devient nécessaire ; en Série B, un leadership installé et une organisation managée sont attendus.
Une roadmap n’est pas une simple frise chronologique. C’est un outil de pilotage stratégique. Quand celle-ci tient sur une slide PowerPoint, sans backlog structuré, sans priorisation claire, on a un vrai problème. Encore pire : quand elle change tous les mois au gré des clients les plus vocaux ou des humeurs internes.
Chez Hones, nous attendons des éléments concrets : une vraie chaîne de décision entre produit, tech et business, des arbitrages formalisés, une vision partagée. La présence d’une roadmap équilibrée entre features, dette technique, scalabilité et refonte structurelle est un indicateur fort de maturité. L’absence d’un tel processus est un risque direct de dérive post-investissement.
Le piège classique : « ça marche ». Le MVP est live, les utilisateurs peuvent se connecter. Mais derrière ? Infrastructure bricolée, déploiements à la main, logs inexistants, monitoring abandonné. En bref : un château de cartes.
Une stack qui tourne n’est pas forcément une stack fiable. Ce que nous traquons : maturité du CI/CD, pratiques de tests automatisés, gestion des incidents, qualité de la documentation technique. Une startup qui n’a aucune métrique de performance ou de stabilité est incapable de garantir une montée en charge. Pour un fonds, cela signifie qu’une simple croissance des usages peut faire imploser la plateforme.
Certaines startups carburent aux livraisons hebdomadaires. Sur le papier, c’est séduisant. Mais si chaque sprint accumule de la dette technique sans jamais revenir dessus, l’avenir est compromis.
On parle ici des fameux « feature factories » : des équipes qui ajoutent, patchent, empilent, sans jamais structurer. Résultat : une vélocité apparente qui masque une fragilité croissante. Le backlog tech est inexistant, les bugs s’accumulent, et les refactos sont repoussées à un hypothétique « après la levée ».
Nous challengeons systématiquement cette dynamique. Une startup mature consacre du temps à stabiliser son produit, à structurer sa base, à anticiper les évolutions. Ne pas le faire, c’est créer un produit instable, coûteux à maintenir, et difficile à faire évoluer.
Selon le stade de financement, on tolère une dette technique en Seed, mais en Série A elle doit être visible, priorisée et pilotée. En Série B, elle doit être intégrée dans la stratégie financière et opérationnelle.
Une startup peut afficher une bonne dynamique commerciale mais être en guerre civile interne. Produit pousse des features, Tech dit non, Business impose ses délais. Résultat : chaos.
L’alignement entre les trois fonctions clés est un révélateur majeur. Ce que nous vérifions : les rituels de synchronisation, la cohérence des objectifs, le processus de co-construction de la roadmap. Une entreprise où ces silos s’ignorent ou se contredisent ne pourra pas exécuter de manière fluide. Pour un investisseur, c’est un risque de décalage constant entre promesse commerciale et capacité réelle à délivrer.
« On est full microservices, on fait du Rust en backend, on intègre l’IA avec un LLM maison. » Super. Mais pour quoi faire ? Trop souvent, les choix technos sont motivés par la mode ou par l’ego technique, et non par le besoin réel ou la capacité d’exécution.
Chez Hones, nous ne cherchons pas l’innovation pour l’innovation. Nous voulons des choix adaptés à la maturité de la boîte, à ses enjeux de delivery, à sa capacité d’entretien et de recrutement. Une startup avec une stack surdimensionnée ou abscons court le risque de l’immobilisme : personne n’ose toucher à un système que personne ne comprend. C’est la paralysie déguisée.
Enfin, un point souvent oublié : votre cible a-t-elle un vrai actif tech ? Ou peut-on reproduire son produit en un week-end avec deux freelancers ?
Le vernis technique ne suffit pas. Ce que nous analysons : la structure du backend, la complexité fonctionnelle, l’unicité de l’algorithme ou des données, la difficulté à répliquer l’architecture ou l’UX. Une startup dont la valeur repose uniquement sur le marketing ou l’emballage visuel est extrêmement vulnérable.
Un produit difficile à copier, bien structuré, aligné avec son domaine métier, maîtrisé par son équipe : voilà un vrai actif. Et donc, une cible réellement défendable.
Chez Hones, notre conviction est simple : un bon audit tech ne regarde pas que le code. Il évalue la capacité à exécuter, à arbitrer, à grandir. Il traduit des signaux faibles en décisions concrètes. Et il parle la langue des investisseurs.
Dans un marché où chaque euro compte, et où chaque levée doit être sécurisée, se baser uniquement sur un MVP fonctionnel ou une jolie roadmap PowerPoint, c’est courir un risque évitable.
Une due diligence tech bien menée, c’est un outil d’aide à la décision. Et c’est exactement ce que nous proposons : un regard externe, incarné, business-first, capable de rassurer les boards et d’accélérer la création de valeur.