Startups : vous ne lèverez pas 1€ en 2025 avec une IA générique
En 2025, l’IA ne garantit plus une levée de fonds. Découvrez pourquoi les investisseurs évitent les startups construites sans propriété intellectuelle forte.
Startups : vous ne lèverez pas 1€ en 2025 avec une IA générique
En 2025, l’IA ne garantit plus une levée de fonds. Découvrez pourquoi les investisseurs évitent les startups construites sans propriété intellectuelle forte.
En 2025, quasiment chaque pitch de startups commence par une promesse dopée à l’intelligence artificielle. L’IA est devenue un passage obligé, un marqueur d’innovation censé rassurer les investisseurs. Mais sous ce vernis technologique, une réalité bien plus risquée émerge : intégrer de l’IA générique ne suffit plus et peut même menacer la survie de votre startup.
Le cas récent de Noota, une startup de transcription automatisée, en est la démonstration exacte. À peine leur levée de fonds bouclée, une mise à jour de ChatGPT a rendu leur produit obsolète. Pourquoi ? Parce que leur technologie reposait uniquement sur des briques externes, sans modèle propriétaire, sans données exclusives, sans différenciation forte.
Dans un contexte où les investisseurs ne veulent plus financer des "produits-packaging", il devient urgent de revenir à l’essentiel : la valeur business réelle, la défensabilité, et la résilience face à la concurrence des géants de la tech.
Noota s’était lancée sur un créneau porteur : la transcription automatisée des réunions visio, enrichie de résumés et de classement automatique. Une promesse séduisante, basée sur l’assemblage d’API de speech-to-text et de large language models. Résultat : une levée de 3 millions d’euros bouclée au printemps 2025 auprès du Blast Club.
Mais un mois plus tard, tout s’effondre : OpenAI sort une fonctionnalité native intégrée à ChatGPT… avec exactement les mêmes promesses.
Plus rapide. Plus fiable. Plus simple à utiliser. Et surtout, gratuit ou presque.
Le verdict est sans appel : sans stack propriétaire, sans données exclusives, sans valeur différenciante, la startup s’est retrouvée en concurrence frontale avec son propre fournisseur.
Pourquoi le risque était prévisible ? L’avantage de la startup tenait essentiellement à un time‑to‑market rapide et à une interface soignée. Autrement dit, elle avait « packagé » une technologie banalisée sans l’amplifier. Lorsque le fournisseur en amont devient aussi votre concurrent, votre marge de manœuvre se réduit à vue d’oeil. Les conséquences peuvent aller jusqu’à l’effondrement de la valorisation, l’obligation d’un pivot d’urgence ou la liquidation pure et simple.
Aujourd’hui, le marquage IA générative ne suffit pas à masquer l’absence de propriété intellectuelle forte dans un produit. La moindre mise à jour OpenAI ou Google, peut annihiler le marché en quelques heures seulement et détruire les valorisations. Les projets dont la proposition de valeur repose uniquement sur une couche d’interface graphique posée sur des API tierces, se retrouvent donc dos au mur et risquent gros.
Aujourd’hui, les fonds fuient les produits qui reposent uniquement sur une surcouche d’interface posée sur des briques IA existantes. Pourquoi ?
Le label “IA” ne masque plus l’absence de fond. Il l’expose.
Les investisseurs cherchent un retour sur investissement, pas une démonstration de prompt engineering. Votre promesse doit reposer sur un gain business clair : réduction de coûts, augmentation de revenus, ou mitigation de risques. L’IA n’est qu’un moyen parmi d’autres, comme n'importe quel autre outil. Et parfois, ce n’est même pas le bon.
Demandez-vous : qu’est-ce qui rend votre solution difficile à copier ?
Votre techno peut reposer sur des briques existantes, mais votre valeur doit venir de ce que vous y ajoutez que personne d’autre ne peut offrir.
Posez-vous la question dès votre pitch : “Que se passe-t-il si demain OpenAI sort cette fonctionnalité gratuitement ?”
Si la réponse est “on est morts”, alors vous ne tenez pas une startup. Vous tenez une feature.
Si en revanche vous avez construit un ancrage solide (clients captifs, complexité métier, écosystème, etc.), vous pourrez absorber la vague. Et lever.
Lever des fonds en 2025 sans IA ? Non seulement c’est possible, mais c’est même parfois préférable.
Les investisseurs ne cherchent plus une énième surcouche algorithmique sur des APIs tierces. Ils veulent des preuves de solidité, de différenciation et de résilience. Le cas Noota en est l’illustration : quand votre fournisseur devient aussi votre concurrent, votre produit n’existe plus.
La vraie question n’est pas “faites-vous de l’IA ?” mais “apportez-vous une valeur unique, difficile à copier ?”
Si votre proposition repose uniquement sur une techno générique bien packagée, elle sera balayée au premier changement d’API. Si, au contraire, vous avez construit une différenciation claire, via vos données, votre exécution, votre marché ou votre organisation, alors votre levée gagne en crédibilité. Et ce, même sans une ligne de machine learning dans votre MVP.
En 2025, les fonds financent des entreprises capables de survivre à la prochaine mise à jour d’OpenAI, pas celles qui cherchent à la précéder à coups de promesses creuses. Soyez défendable, pas à la mode.
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